Les Cévennes et son Parc National entre Auvergne et Languedoc, sur les départements de la Lozère, de l'Ardèche, du Gard et de l'Aveyron. |
La géographie du vaste territoire explique la diversité des climats qu'on y trouve. Dans la vallée du Rhône, la température moyenne passe progressivement de 12°5 à Lyon à 15" à Arles.
Mais ce grand couloir est balayé par deux grands vents qui provoquent de brusques et rudes changements de température: le mistral, vent du N.-O., dont la
violence croît au fur et à mesure qu'on descend la vallée; le vent du midi, moins fréquent, encore assez violent; bien que l'un soit glacial et l'autre brûlant, tous deux ont la propriété de
dessécher l'atmosphère et de la rendre ainsi incroyablement transparente.Le bassin du Puy en Velay jouit d'un climat très doux (13°5) eu égard à l'altitude de la ville du Puy en Velay (625
m.), mais, dans les montagnes du Velay comme dans celles du Gévaudan, de la Margeride et de l'Aubrac, le climat dépend surtout de l'altitude; aux environs de 1.000 m., la
température moyenne tombe à 8°5 tandis que les pluies atteignent 1 m. 50 de hauteur; et il ne faut pas perdre de vue que la plupart des villages qui peuplent ces montagnes faiblement inclinées se
trouvent entre 900 et 1.000 m. d'altitude.
Pendant l'hiver naturellement, ces régions sont ensevelies sous la neige, une neige que les vents d'O. soumettent à des alternatives de dégel. Mais les vents du N. et de l'E. en font une véritable Sibérie. Les étés sont chauds, compte tenu de l'altitude.Sur son versant occidental, surtout sur le plateau du Mézenc, le Vivarais offre un climat analogue; mais son versant oriental appartient au climat rhodanien et la vallée de l'Ardèche jouit déjà du climat méditerranéen.
Si le Vivarais offre à lui seul des climats si divers, le Rouergue et les causses ont un unique climat qui fait transition entre celui de l'Auvergne et celui de la Méditerranée. C'est que les vents
de l'Atlantique, quoique affaiblis, y parviennent sans rencontrer d'obstacle et que celui du S.-E. apporte jusque-là les bourrasques brutales de la Méditerranée. Mais, par suite de la nature du
terrain qui les absorbe, les fortes pluies (1 m. 25 sur le Larzac) laissent la surface des causses à peu près sans eau; le calcaire d'autre part s'échauffe rapidement au soleil et se refroidit assez
lentement; d'où il suit que, du fait de leur altitude, les causses ont des hivers rudes mais sans neiges persistantes, et des étés brûlants. Le contraste est moins accusé sur les segalas du
Rouergue.
L'Albigeois participe du climat aquitain, doux et pluvieux avec des étés accablants.
Les deux massifs du mont Lozère et de l'Aigoual sont le point de rencontre de toutes ces influences. Dominant d'environ 500
m. la région toute proche des causses, ils accrochent tous les nuages venus de l'Atlantique et reçoivent une énorme quantité de pluies en rapport avec leur altitude supérieure à 1.500 m. (1 m. 50
pour le mt Lozère, plus de 2 m. pour l'Aigoual). Mais dès qu'on descend leur versant oriental, on passe au climat méditerranéen, transition d'autant plus brusque que le dit versant est abrupt.
Le Bas-Languedoc offre le pur climat méditerranéen: hivers tièdes avec des bourrasques glacées, étés précoces et brûlants, pluies rares mais torrentielles.
Unité dans le contraste au surplus, puisque chaque versant des Cévennes offre des caractères particuliers suivant qu'il s'abaisse doucement vers l'Atlantique ou tombe brusquement vers la Méditerranée.
Si ce territoire n'offre ni stations d'été ni stations de montagne de premier ordre, il a cependant une importance touristique amplement justifiée par la richesse de ses beautés naturelles et, à un moindre degré, artistiques, et par sa situation. C'est en effet qu'il constitue, au moins en été, une zone de circulation intense, étant situé en coin entre les Alpes, les monts d'Auvergne et les Pyrénées. Qu'on veuille aller de Lyon à Toulouse, d'Auvergne en Bas-Languedoc, d'Avignon à Bordeaux, de Dauphiné en Rouergue, de Paris à Narbonne et en Espagne, il faut le traverser.
Nous allons esquisser les caractères généraux de chacune des régions naturelles qui le composent.
Il faut d'abord préciser la signification du mot Cévennes.
César, dans ses Commentaires de la Guerre des Gaules n'appliquait le nom de Cevenne (Cevenna) qu'aux montagnes séparant le pays des Helviens de celui des Arvernes, c'est-à-dire à notre Vivarais. Plus tard, à la suite de Strabon, les géographes distinguèrent les Cévennes méridionales, qu'ils faisaient partir du seuil de Naurouze, des Cévennes septentrionales qu'ils faisaient aller jusqu'aux monts du Charolais qui, moins élevés, les séparent du Morvan. Ces dénominations traditionnelles ont été abandonnées de nos jours, parce que si ces montagnes ont la même formation géologique, qu'on retrouve d'ailleurs dans celles du Morvan, des Vosges, du Limousin, de la Bretagne, elles n'ont aucunement le caractère particulier de la Cevenne, qui est toujours celle de César. Et cela s'explique aisément par le fait que la chaîne des Cévennes, si on prend le terme dans sa plus grande extension, a 450 k. de long et s'étend, en latitude, sur 350 k. Mais si l'on considère que, depuis Maçon jusqu'à Castelnaudary, depuis les monts du Beaujolais jusqu'à l'extrémité occidentale de la Montagne Noire, on voit constamment la même barrière granitique dominer successivement la Saône, le Rhône et la plaine du Bas-Languedoc, on comprend combien facilement s'est étendue l'acception donnée au nom des Cévennes.
Mais cet abus de langage est surtout le fait des géographes et il n'a pas empêché les différentes parties de cette immense chaîne, de conserver, bien vivaces, leurs noms traditionnels. Ce sont, du N. au S.: le Morvan, le Charolais, le Beaujolais, le Lyonnais, le Vivarais, les Cévennes, la Séranne, l'Espinouse et la Montagne Noire. Les Cévennes proprement dites vont de la source de l'Ardèche à celle de l'Hérault, ou, si l'on veut, de la montagne du Tanargue à celle de l'Aigoual incluse, ou encore d'Aubenas au Vigan.
Le Vivarais est séparé des monts du Lyonnais par la curieuse dépression que forment les vallées du Gier, affluent du Rhône, et du Furan, affluent de la Loire; cette dépression, analogue à celle du Creusot, formant comme elle un bassin houiller et industriel, réunit la vallée du Rhône à celle de la Loire; Saint-Etienne en est le centre, à l'extrémité méridionale du Forez.
La dépression de Saint-Etienne constitue la limite septentrionale.
De là, le Vivarais (en gros le département de l'Ardèche) s'étend au S. jusqu'à Bourg-Saint-Andéol; à l'E., le Rhône, sur 150 kilomètres, en fait la frontière, bordant le pied même des monts dont le versant oriental, très rapide, donne naissance à une foule de petits torrents aux crues redoutables qui coulent au fond de belles gorges: Cance, Doux, Erieux. Seule, au S., l'Ardèche, née au pied du Tanargue, au cœur même des Cévennes, atteint la longueur exceptionnelle de 112 kilomètres. C'est le bassin du Chassezac et le cours inférieur de l'Ardèche à partir du confluent du Chassezac qui forment la limite méridionale du Vivarais. La ligne de faîte des monts du Vivarais sépare les petits affluents du Rhône de la haute vallée de la Loire; leur extrémité N. est marquée par le puissant massif du Pilat (1.434 m.) qui forme coin entre le Gier et le Rhône. Du côté de l'O., le Vivarais central forme un vaste plateau, de 1.000 mètres environ d'altitude, qui s'abaisse ensuite rapidement vers la vallée de la Loire qui appartient au Velay.
Au point de vue géologique, le Vivarais est constitué, dans sa partie septentrionale, par des terrains primitifs cristallins (granits et surtout schistes): c'est le pays des Boutières qui culmine au Grand-Felletin (1.390 m.). Mais en son milieu, les terrains primitifs ont été recouverts par un grand épanchement volcanique allant depuis le Mégal (1.435 m.), au-dessus d'Yssingeaux, jusqu'au Coiron qui finit presque à pic sur le Rhône à Rochemaure; sur la vaste « planèze » basaltique émergent deux des points culminants du centre de la France: le Gerbier-de-Jonc (1.551 m.) et le Mézenc (1.754 m.); triste et froide région aux vastes horizons.
La partie méridionale du Vivarais (bassins de l'Ardèche et du Chassezac) voit apparaître un terrain calcaire où les torrents se sont creusé de véritables cagnons; sur les pierrailles blanchâtres que fait étinceler un soleil déjà plus brillant, les cultures en terrasses annoncent la Méditerranée.
Les hauts plateaux du Vivarais, humides, pratiquent l'élevage du bœuf; la châtaigne et le marron sont la grande ressource du versant oriental dans-sa partie N. tandis que, au S., ce sont la vigne et le mûrier; celui-ci alimente-les magnaneries qui alimentent à leur tour les nombreuses filatures de soie de la région (mais la soie naturelle recule d'année en année devant la concurrence de la soie artificielle). Au N., la région d'Annonay, avec ses rubanneries et ses papeteries, est une annexe industrielle de Saint-Etienne.
Nous avons dit plus haut le sens restreint dans lequel il fallait comprendre les Cévennes. Leur limite septentrionale est marquée par le petit massif du Tanargue (1.448 m.), point de jonction des monts du Vivarais et des monts du Velay.
A l'O., elles finissent sur la faible mais importante dépression de La Bastide-Puylaurent (1.109 m.) qui fait passer de la vallée de l'Allier dans celle du Chassezac et qu'empruntent la route et la voie ferrée de Clermont-Ferrand à Nîmes. Si on continue de la suivre vers le S., la ligne de partage des eaux Océan-Méditerranée passe au col de Tribes (1.130 m.; route de Mende à Pont-Saint-Esprit); au sommet de Malpertus (1.685 m.), sommet oriental du mont Lozère qui s'étend à l'O. sur 24 km., séparant le Lot du Tarn; au col de la Croix-de-Berthel (1.088 m).; au col de Jalcreste (832 m.) qui fait communiquer le Tarnon avec le Gardon d'Alès; au col du Rey (1.010 m.) entre le Tarnon et le Valfrancesque (Vallée Française); au col de Marqueirès (1.003 m.) entre le Tarnon et le Gardon de Saint-Jean.
De là, la ligne de crête se relève peu à peu: c'est le début du massif de l'Aigoual qui forme la borne méridionale des Cévennes; après en avoir dépassé le sommet (1.567 m.) elle s'abaisse au col de la Serreyrède (1.310 m.) qui fait communiquer les gorges du Trévezel, sous-affluent du Tarn, avec celles de l'Hérault. Au N.-O. et à l'O., à partir de Florac, les pentes allongées de l'Aigoual finissent brusquement devant les hautes falaises calcaires du causse Méjean et du causse Noir; il est peu de contrastes géologiques plus frappants.
Enfin la ligne de partage des eaux atteint le col du Minier (1.210 m.) d'où le versant méridional de l'Aigoual s'abaisse rapidement sur la vallée de l'Arre et le bassin du Vigan.
De l'autre côté de l'Arre, entre ce torrent et les gorges de la Vis, s'étendent les petits causses de Campestre, de Blandas et de Montdardier, prolongements du causse du Larzac, qui interrompent la longue échine granitique des Cévennes, ou, plus exactement, l'ont submergée et nivelée. L'abaissement de l'altitude (600 à 800 m.) et l'apparition du plateau calcaire remplaçant les granits et les schistes marque la fin des Cévennes propres.
Ainsi le massif de l'Aigoual, environné de tous côtés de terrains volcaniques ou calcaires, dont les schistes noirs sont vêtus de splendides forêts reconstituées au XIX° siècle, asile où l'on vient, en été, goûter une exquise fraîcheur tandis que le soleil brûle la plaine côtière, point de départ en hiver du terrible mistral qui, après s'être glacé sur ses champs de neige, s'en va souffleter la Provence, offre-t-il une individualité et un attrait incomparables.
Mais ce n'est pas seulement à l'O. et au S. que le calcaire jurassique des terrains secondaires borne la montagne cévenole. Au S.-E. également, le flanc rapide des Cévennes comprend une longue bande de terrain jurassique. Cette région accidentée, criblée de cagnons et de grottes, qui fut le principal théâtre de la guérilla camisarde, porte le nom de Gardonnenque parce qu'elle est formée par les petits bassins du Gardon d'Alès, du Gardon d'Anduze et du Gardon de Saint-Jean auxquels on peut ajouter les cours moyen de la Cèze et du Chassezac.
Les monts du Velay séparent la Loire de l'Allier. Ces montagnes consistent en une longue échine basaltique dont le faîte dépasse 1.000 m. d'altitude et culmine à 1.423 m. au Devès, au S.-O. du Puy en Velay. Mais le Velay ne comprend pas que cette chaîne montagneuse; il comprend encore la vaste dépression parsemée de récifs volcaniques où la Loire coule depuis Le Puy en Velay jusqu'à Retournac. Cette dépression se prête à la culture des céréales et le terrain basaltique des monts est lui-même très favorable à l'élevage, en sorte que le Velay est une région plus prospère et plus peuplée que les deux suivantes.
Les monts de la Margeride, qui constituent une grande partie de l'ancien Gévaudan, séparent les Gorges de l'Allier de celles de la Truyère; leurs immenses pentes sont faiblement inclinées et leur faîte, à peu près rectiligne sur plus de 60 kilomètres, dépasse 1.300 m. et atteint 1.455 m. au signal de Randon. Les monts de la Margeride sont composés de terrains granitiques
L'Aubrac, sur lequel on trouvera des détails p. 434, n'a pas la forme rectiligne des monts de la Margeride ; c'est une sorte d'énorme cône dont la pointe émoussée atteint 1.471 m., au signal de Mailhebiau, et dont la base est délimitée par les gorges de la Truyère et du Lot. Le sol de l'Aubrac, constitué par une nappe basaltique, est meilleur que celui de la Margeride, mais l'altitude, généralement supérieure à 1.000 m., en fait presque uniquement un pays d'élevage qui nourrit en été 50.000 bêtes à cornes; la culture est représentée par des champs de seigle et de blé noir.
Après les hautes terres, ensevelies sous la neige de longs hivers, du Velay, du Gévaudan et de l'Aubrac, le plateau du Rouergue, plus méridional et moins élevé, encore froid cependant, fait la transition avec la région des grands causses.
Il s'étend entre la vallée du Lot et les gorges du Tarn, embrassant la haute vallée de l'Aveyron et la vallée du Viaur. Il est constitué par des terrains granitiques et schisteux; l'altitude varie de 700 à 900 m., atteignant et dépassant parfois un peu 1.000 m.; de nombreux ruisseaux ou rivières coulent au fond de gorges sinueuses, inhabitables. La surface du plateau, jadis plus boisée, est couverte de landes, de prés marécageux, de bois de châtaigniers. Autrefois les terres cultivables produisaient surtout du seigle, d'où le nom de « ségalas » sous lequel on désigne encore le plateau; au XIX°, le seigle a reculé au bénéfice de la pomme de terre. Le causse Comtal, au N. de Rodez, est un prolongement des grands causses, toutefois moins élevé (500 à 600 m. d'alt.).
Au N.-O. de Rodez et au S. de Saint-Affrique, les ségalas sont séparés des causses par de petites zones de grès rouges qui doivent à la couleur de leur sol le nom de rougiers: rougier de Marcillac et rougier de Camarès; elles élèvent des brebis, cultivent les céréales, la vigne et les arbres fruitiers.
Les ségalas du Rouergue s'abaissent à l'O. en un enchevêtrement confus de collines au pied desquelles s'étend la vaste dépression de l'Albigeois. L'Albigeois, c'est, en gros, le bassin moyen du Tarn, région encore un peu accidentée en amont d'Albi, vaste plaine sillonnée de rigoles en aval. Borné au N. par l'extrême pointe que les ségalas lancent, à 30 k. O. de Rodez, sur la rive g. de l'Aveyron, au S. par le massif du Sidobre et la vallée de l'Agout, l'Albigeois forme un véritable golfe de terrains sédimentaires (argile sableuse), entre 150 et 200 m. d'altitude, ouvert à l'O. vers les larges horizons de la Garonne. Les maisons de briques, avec leurs toits plats de tuiles romaines, appartiennent à la civilisation méditerranéenne.
C'est avant tout une région agricole où le paysan habite des maisons isolées, chacune ayant son verger, sa basse-cour, ses vignes. Pays riche où abondent les produits de choix: poulets, dindons, oies, pigeons, fruits, légumes, blé, maïs; le vignoble des environs de Gaillac fournit un vin mousseux réputé. L'industrie est représentée par les houillères et la verrerie de Carmaux et les tissages de Castres.
« Les sédiments calcaires qui remplirent, à l'époque jurassique, un large golfe enchâssé dans le flanc méridional du Massif Central, se soulevèrent en bloc sous le choc des ondulations alpines, mais sans se plisser. Ils conservèrent la belle régularité de leurs assises dont les couches superposées, lorsqu'elles apparaissent sur les parois des vallées, revêtent l'aspect de murailles colossales » (E. Oranger).
Les Causses s'étendent depuis Rodez et Mende au N. jusqu'à Clermont-l'Hérault et au Vigan au S., rompant ainsi, sur une largeur d'environ 50 k., la chaîne cristalline des Cévennes, et mordant à la fois sur le Rouergue, le Gévaudan et le Languedoc. Séparés les uns des autres par de profondes vallées qui sont souvent de véritables cagnons, leurs dimensions varient du simple récif, comme le signal du Roc qui domine le Lot près de Barjac, aux 1.000 kilomètres carrés du Larzac. Leur altitude oscille entre 800 et 1.000 m.; leur surface, rarement unie, est couverte de bosses (puechs) et de creux (sotches), mais ces immenses étendues de pierrailles blondes étaient jadis revêtues de forêts qui en changeaient complètement l'aspect. Seul le causse Noir, ainsi que son nom l'indique, a conservé sa parure d'arbres.
Balayés par des vents terribles qui, à cette altitude, rendent les hivers rigoureux en dépit d'une latitude déjà méridionale, manquant d'eau puisque les pluies sont absorbées par les innombrables fissures du calcaire, les causses ne nourrissent qu'une faible population dont la principale ressource est l'élevage des brebis dont la laine alimente les tissages de Mazamet, de Castres et de Lodève, et la peau des ganteries du Millau, tandis que le lait sert à faire le fromage de Roquefort. Les bourgs se réfugient au fond des cagnons dont les falaises, réfléchissant les rayons du soleil, font de véritables serres où l'on cultive, sur d'étroites terrasses bien méridionales, des vignes, des fruits et des légumes.
La chaîne calcaire de la Séranne, qui s'étend de Ganges aux abords de Lodève et culmine à 943 m., semble prolonger le faîte des Cévennes propres et sépare le Larzac des garrigues montpelliéraines.
Sidobre, Monts de Lacaune et de l'Espinouse, Montagne Noire. Il suffit ici de dire qu'elles prolongent, par-delà les calcaires du Larzac, la chaîne du Vivarais et des Cévennes. Avec elles reparaissent les terrains primitifs, granitiques et schisteux. Elles commencent au col Notre-Dame (route de Saint-Affrique à Bédarieux), point de jonction du causse du Larzac, du rougier de Camarès et de la montagne de Marcou (1.094 m.), prolongement septentrional de l'Espinouse. Ce massif qui culmine à 1.126 m. finit au col de la Fenille (430 m.) qui fait communiquer Mazamet et la vallée du Thoré, affluent du Tarn, avec Saint-Pons et la vallée du Jaur, affluent de l'Orb. Au S. du col s'étend le vaste massif de la Montagne Noire qui relève l'altitude jusqu'à 1.210 m. pour finir brusquement sur le célèbre col de Naurouze (190 m.); les pentes abruptes et sombres qui dominent à l'E. la petite ville de Revel sont l'extrême pointe méridionale de la chaîne des Cévennes telle qu'on l'entend communément. Les monts de Lacaune et le Sidobre doublent au N. l'Espinouse et la Montagne Noire.
Entre les montagnes, l'Ardèche, le Rhône et la mer s'étend, de Pont-Saint-Esprit à Narbonne, le Bas-Languedoc. Il comprend deux zones: d'abord au pied des monts, une région constituée par du crétacé inférieur (terrain secondaire) mêlé de calcaire tertiaire. C'est la région des garrigues, montagnettes ne dépassant que rarement 500 m. (633 m. au pic Saint-Loup, 698 m. au pic de la Coquillade, 753 m. au signal de Naudet entre le Jaur et l'Orb.) Ce sont ces garrigues qui composent aux grandes villes: Nîmes, Montpellier, Béziers, des environs d'une extraordinaire sauvagerie qui prennent tout leur caractère sous le soleil éblouissant de l'été.
Enfin, entre les garrigues et la mer s'étend une zone de terrains d'alluvions, immense plaine parsemée de récifs, anciens îlots, bordée de lagunes, et qui s'adonne uniquement à la culture de la vigne; on sait d'ailleurs que cet exemple, rare en France, de monoculture, ne date que du XIX°.
Le Bas-Languedoc est arrosé par quelques cours d'eau, les uns affluents du Rhône: Cèze, Gard; les autres fleuves côtiers: Vidourle, Lez, Hérault, Orb. Le plus important est l'Hérault qui prend sa source au pied de l'Aigoual et descend en quelques kilomètres de 1.000 m. d'altitude. Tous traversent la région des garrigues par de magnifiques défilés calcaires. Tous sont soumis au régime torrentiel que nous avons déjà signalé pour le Vivarais. L'Aude, beaucoup plus gros que l'Hérault, vient, comme on sait, des Pyrénées.
Le tour du Causse Méjean offre le spectacle d'un territoire façonné par la vie pastorale, avec ses grands troupeaux de brebis et ses fermes calcaires, véritables merveilles d'architecture locale. On y croise aussi le cheval de Przewalski réintroduit ici pour sauvegarder la race originaire de Mongolie. Un paysage lunaire fendu par d'anciennes drailles où Garni Ferrât relient les 2 Causses Méjean et Sauveterre séparés par un profond canyon: le Tarn. La rivière, sauvage et torrentueuse se déroule sur 52 km de méandres en Lozère.
Les sentiers de corniche peuplés de vautours fauves font découvrir falaises, villages protohistoriques et maisons troglodytes. Une terre sauvage et d'élevage rythmé de menhirs, dolmens, avens et tumulus; on pourra également observer de magnifiques lavognes qui servent à l'abreuvage des brebis. Sur le Causse de Sauveterre le Domaine des Boissets domine les Gorges du Tarn; c'est aujourd'hui un centre d'interprétation passionnant de la vie caussenarde. Plus bas, la vallée fertile et nourricière du Lot, contraste avec les plateaux du Causse, et offre une grande douceur de paysage depuis sa source. Nos anciens ne s'y sont pas trompés; un remarquable patrimoine, du château du Tournel aux berges du Lot à Mende et à la Canourgue rythme le paysage.
Le Causse Méjean et son paysage qualifié de lunaire, particulièrement aride et caillouteux, encadré des gorges profondes du Tarn et de la Jonte, continuent à fasciner les promeneurs. Les cultures céréalières alliées au pâturage jusqu'au début de ce siècle ont contribué à désertifier ce froid plateau calcaire soumis aux vents, où s'infiltre l'eau sitôt tombée. Finalement, le causse a été saigné d'une bonne partie de sa population, beaucoup de fermes superbes ont été abandonnées, le blé et l'orge remplacés par le mouton vendu pour sa viande ou dont le lait est destiné aux laiteries de Roquefort. Mais le causse vit encore.
Le plateau recouvre aussi un monde souterrain façonné par l'eau: des sources, des rivières, des galeries, parfois d'immenses avens. Tout un dédale souterrain qui continue d'attirer les spéléologues. Pourtant l'eau, ou plutôt le manque d'eau, a profondément marqué les habitudes des Caussenards. Chaque ferme disposait de citernes, au creux de ses toits, pour recueillir l'eau de pluie, tandis que les troupeaux, les années normales, s'abreuvaient aux lavognes, d'immenses flaques que l'on avait rendues imperméables et qui aujourd'hui font encore le bonheur des oiseaux.
Sur l'immense plateau composé de roches sédimentaires, l'uniformité est rompue par quelques reliefs ruiniformes parfois grandioses, comme celui de Nîmes-le-Vieux, ou par des dolines presque toujours cultivées: Sur le plateau ne poussent que des arbustes bas comme le buis et le genévrier, des graminées - les fameuses pelouses à plumets que l'on appelle les cheveux d'ange -, ou encore des asters, des asphodèles, du thym, de la lavande, des anémones pulsatilles... Le paysage végétal tend cependant à se modifier sous la pression du pâturage, mais surtout depuis que des domaines abandonnés sont reboisés, notamment en pins d'Autriche.
C'est aussi pour tenter de sauvegarder ces paysages ouverts que l'association Takh soutenue par le wwf a installé son élevage de chevaux de Prjevalski, le dernier cheval sauvage au monde, au domaine du Villaret. Ces équidés, cousins de ceux qui figurent sur les peintures rupestres de Lascaux, sont sans doute originaires de Mongolie où ils devraient retourner à terme. Cet élevage en semi-liberté correspond en effet à la première étape d'une opération de réintroduction de longue haleine. Ce troupeau "naturel", qui a déjà commencé à se reproduire au Villaret, réapprend sur le causse Méjean à se nourrir seul, à résister aux dures conditions climatiques. En traversant le causse, il est donc possible d'apercevoir au loin ce troupeau peu commun. Reste à souhaiter que l'afflux des curieux ne donnera pas à cet enclos des airs de zoo.
Quoi qu'il en soit, les pelouses sèches des causses laissent apercevoir des silhouettes de lièvres et demeurent un royaume pour les oiseaux. Des plus gros comme l'outarde canepetière ou la perdrix, aux plus petits comme l'alouette, le bruant, le traquet... Sans oublier les nombreux rapaces: circaète, faucons pèlerin ou crécerelle, grand duc, chouette hulotte, chouette effraie, etc., et bien entendu le vautour fauve réintroduit par le parc national et le Fonds d'intervention pour les rapaces.
Les vallées profondes qui entaillent les plateaux constituent un monde totalement étranger à celui du causse. Leurs pentes sont recouvertes de chênes, de pins ou de hêtres, ou encore de buis, d'amélanchiers ou d'érables, tandis que des cultures maraîchères ou fruitières bordent les rivières. Les paysages sublimes qu'elles offrent sont réputés depuis fort longtemps, presque autant que leur richesse botanique. Près d'un millier d'espèces y ont été effectivement recensées.
Une randonnée dans cette région ne peut faire l'économie d'une boucle sur la Can de l'Hospitalet. Un petit causse qui est en quelque sorte le centre géographique du parc, d'où l'on peut apercevoir presque toutes les régions qui le composent. En empruntant la corniche des Cévennes pour rejoindre le col des Faïsses, on peut d'un coup d'oeil découvrir la haute vallée Française. Plus loin, après l'Hospitalet, lieu de rassemblement des camisards, puis Le Pompidou, on peut faire un crochet vers le Mont Aigoual ou continuer pour chercher des panoramas sur le Mont Lozère.
En dépit de son altitude modérée (1 567 mètres) et de sa situation méridionale à 70 kilomètres de la côte du Languedoc, l'Aigoual reste la montagne des vents, du brouillard, de la neige et des pluies, et les précipitations violentes venues de la Méditerranée font naître des torrents qui eux-mêmes entaillent la pente. La montagne capricieuse et si familière des "batailles célestes" abrite d'ailleurs la dernière station météorologique de montagne de notre pays. Une station qui doit cependant sa survie à l'entêtement de son patron, Jean Boulet, un enfant du pays, parpaillot et fier de l'être. La station propose aussi aux visiteurs une exposition sur la météo.
Le Mt Aigoual est une imposante masse granitique recouverte de schistes sur lesquels poussent mieux les arbres, tandis que le sol du plateau du Lingas avoisinant est seulement granitique. Le Mont Aigoual, royaume des ouragans, qui engendre ruisseaux et rivières, est aussi devenu durant ce siècle une montagne forestière.
Il faut cependant se souvenir qu'au milieu du XIXe siècle, après une exploitation intensive des massifs forestiers, le Mt Aigoual était totalement dévasté par l'érosion. Le reboisement massif entrepris ensuite par l'administration des Eaux et Forêts a cependant chassé l'élevage et l'agriculture.Aujourd'hui encore, l'exploitation du bois et le tourisme (avec le ski) sont restés les ressources essentielles de cette contrée. Il n'a pas été possible de freiner le développement du domaine skiable, resté cependant modeste, au grand dam des protecteurs de la nature. Depuis dix mille ans, sur le Mont Aigoual se sont succédé les bouleaux et les pins, puis les chênes à feuillage caduc, ensuite les hêtres, les rois du Mt Aigoual, et les sapins avant que les graminées ne trahissent la présence de l'homme et de pâturages.
La vaste opération de reboisement entreprise voilà près d'un siècle a fait apparaître les pins à crochets, les pins noirs d'Autriche et les pins sylvestres, mais aussi des épicéas et des mélèzes, tandis que les derniers taillis de hêtres ont été entretenus. A l'heure actuelle, l'essentiel de cette forêt est productif et exploité par l'ONF. Les visiteurs peuvent s'exercer à identifier les différentes essences en se rendant dans les arboretums de Saint-Sauveur-des-Pourcils (Camprieu), de la Foux, de l'Hort-de-Dieu (Valleraugue) et de Cazebonne (Alzon).
Le milieu forestier, surtout quand il est fait d'un mélange d'essences feuillues et résineuses, abrite maintes espèces animales. On peut observer par exemple la buse variable, l'autour des palombes, le pigeon ramier ou le rouge-gorge. Certains migrateurs comme le circaète et la bondrée apivore y nichent. La hêtraie est un refuge pour le lièvre, le renard, la martre ou le sanglier. On y retrouve aussi maints passereaux, des pics épeiches, des pics noirs... En revanche, les espaces reboisés notamment en résineux - des milieux homogènes et denses - sont restés assez pauvres. C'est cependant ce couvert forestier qui a permis le retour d'une grande faune: sangliers, cerfs et chevreuils. Pour le plus grand plaisir des chasseurs qui sont de plus en plus associés à la gestion de leurs populations, afin de les contenir dans des proportions supportables pour le milieu et les activités agricoles ou même forestières.Sur le massif de du Mont Aigoual notamment, on retrouve ainsi le cerf élaphe, absent depuis près de deux cents ans, qui a été réintroduit par les forestiers dès 1955. Les premiers grands cerfs "rouges" se sont fixés au-dessus de Meyrueis.
Aujourd'hui, près de deux cents individus vivent essentiellement sur les versants nord et ouest du Mt Aigoual. D'autres, parmi lesquels on compte les plus beaux de France, ont trouvé refuge sur le Mont Lozère et le Bougés, dans les hautes vallées des Gardons et non loin de Barre-des-Cévennes. Hormis la période du brame en septembre-octobre, événement toujours spectaculaire, il faut avoir beaucoup de chance pour surprendre ces animaux, même en se levant très tôt le matin, au printemps, au détour d'une sente forestière...
Les amateurs de mouflons devront aussi faire preuve de patience, à l'aube ou tard le soir, postés sur un point dominant. Ces discrets animaux sauvages au pelage fauve ont été introduits avant la création du parc par les chasseurs du Gard. Ils ont trouvé sur le versant sud du Mont Aigoual, souvent délaissé par le pâturage, de quoi assurer leur subsistance, et on peut les observer à l'ouest de Valleraugue.
Sur les versants méridionaux du Mt Aigoual, l'activité pastorale a toutefois pu se maintenir dans quelques vallées. Dans ces milieux ouverts, une poignée d'éleveurs (sur le Lingas) pratiquent encore la transhumance, un mode de vie en voie de disparition. Les randonneurs peuvent retrouver deux grandes voies de transhumance qui traversent le massif de l'Aigoual.Une draille monte de Pont-d'Hérault vers l'Espérou et Meyrueis, pour partie le long du GR®6. Depuis le Moyen Age, elle traversait le Causse de Sauveterre pour gagner les plateaux de l'Aubrac. A partir de Saint-Hippolyte-du-Fort, en joignant Bonperrier, Aire de Côte, le col Salidès puis du Marquairès, la Can de l'Hospitalet, Florac..., la seconde draille retrouve le tracé du GR®67. En empruntant ces chemins qui autrefois ne voyaient pas que des troupeaux mais aussi les paysans qui se rendaient sur les marchés et les foires, les colporteurs ou les pèlerins, on peut découvrir un milieu totalement différent de celui de la montagne des vents, un paysage fait tantôt de landes, de chênaies ou de châtaigneraies.
Gravissant ce Mont Lozère il y a bien longtemps, les rares voyageurs de la Gaule changeaient d'univers. Des piécettes, ramassées ça et là, en témoignent. Au numéraire antique marseillais, abondant, de la plaine, succédait le petit bronze arverne, bien taillé, finement orné de symboles mystiques, personnages gaulois échevelés, animaux emblématiques ornés d'étranges attributs chers aux Celtes.
Les tranches de végétation du Mt Lozère étaient réglées par les caprices d'un climat post-glaciaire, propice à une conquête forestière des sommets. Inscrites dans le pollen des tourbières, les forêts commencent à livrer le secret de leur histoire. Le réchauffement gagne en altitude, depuis dix mille ans, et la végétation pionnière des pins et des bouleaux est lentement suivie de celle des hêtres, mêlés de rares sapins.
Au pied du Mont Lozère prospèrent les chênes à feuilles caduques, les ormes, les tilleuls... Le chêne vert méditerranéen n'était pas aussi proche du Mont que de nos
jours.
L'Homme défriche les Cévennes à l'âge du Fer, un peu plus tard dans notre Mont Lozère. C'est au début de notre ère; il égare ces petits bronzes arvernes sur lesquels les savants reconstituent les
noms ou les monogrammes de chefs comme Epaenactus...
Avec la révolution industrielle, l'empreinte humaine s'affirme lourdement. Les mineurs développent le pin maritime, grand producteur d'étais, jusqu'aux portes de Génolhac. Les forestiers reboisent les hautes terres abandonnées que ravage l'érosion. En mélange avec l'ancienne forêt, ils plantent, de bas en haut, le pin de Corse, le sapin pectine, l'épicéa et, sur le sommet, le tenace pin à crochets. Recherchez, au détour des chemins, lorsque change la futaie, la marque d'un climat ou l'acte d'une génération. Jacques Grelu, Office national des Forêts du Gard.Au Belvédère, une table d'orientation, réalisée par Jean Pellet et l'Office de Tourisme, permet un repérage du Mont Blanc au phare de Sète. Un site exceptionnel qui offre une vue sur les châteaux d'Aujac, Portes, Sénéchas; à l'horizon, le Mont Ventoux.
Du virage, un vieux chemin muletier conduit, à travers les "rancarèdes" (chaos granitiques) au Mas des Bouzèdes. Ce refuge des Rebelles cévenols, d'une beauté sauvage, accueillera des Assemblées au Désert de plus de mille personnes au temps des Camisards (mémoires du pasteur Corteiz) et le Maquis au temps des Longues Nuits. Des Bouzèdes, on peut rejoindre le Mas de la Barque (1h30 de marche) ou Gourdouze, le "village des Goths" situé sur l'autre versant. Entre les Bouzèdes et le plateau émergent de magnifiques chaos granitiques.
Au crépuscule, quand le vent s'apaise, le silence est fait de mille et une sources d'eau pure, assez d'eau pour un paradis sur terre, mais là-haut il n'y a pas assez de terre alors l'eau s'en va, se déploie vers les quatre points cardinaux... L'Altier, le Lot, le Tarn, les Gardons naissent dans le roc du même sommet ! Comme les garçons du Pays perdu, ils quittent leur montagne dès qu'ils se sentent assez de force pour travailler pour les autres... J.P. Chabrol, "Les Rebelles".Du pré de la Dame, un poste à sangliers, le regard plonge sur le plateau de la Garde Guérin, verrou sur le GR®700 Voie Régordane de Nîmes à Gergovie, sur le lac de Villefort, les monts du Tanargue et le Serre de Bari au-dessus de Malons et Ponteils, dernier refuge des conspirateurs du comte de Sailhans en 1792, au temps de la Contre-Révolution... Sur le plateau, couvert de myrtilles et de framboisiers, les sources de l'Homol, l'antique forêt communale de hêtres de Concoules, "les Fau"; le Bois de la Fau des Armes, repaire de Jean Nicolas dit Jouany, le tuilier des Plos, qui apparaît parfois au rêveur solitaire, monté sur le cheval blanc et drapé de la cape rouge de Monsieur de Montlibert, le commandant de la garnison de Génolhac, trucidé un jour de février 1703...
Montclar "Le Castelas", le Monségur cévenol, nommé dès le XIIe par les rédacteurs du "Charroi de Nîmes" dans la geste de Guillaume d'Orange, est un maillon
d'une chaîne périphérique de sites plus ou moins perchés cernant à demi, par le sud, le Mont Lozère et qui ont noms: Montmirat, Monjoy, Montselgues,
Montfort... Se distinguent les ruines, un fossé taillé dans la montagne, les restes des domaines d'un Bernard de Montclar ruiné sur ordre du sénéchal de Beaucaire pour un "mauvais choix" dans la
Croisade des Albigeois. Au-dessous le Mas de Prat Boulet.
De Montclar un chemin muletier, familier à Jouany, le chef Camisard, conduit au col de Montclar. Du col, on peut redescendre sur Nojaret par un chemin caladé, ou suivre la ligne de crête de la Coste
pour rejoindre le col de la Rise, en découvrant un tumulus non encore fouillé. "Le Parc National des Cévennes", Louisette Gouverne, Nathalie Locoste, Actes Sud
Edition
Ancien hôtel de villégiature avec un jardin au bord de l'Allier, L'Etoile Maison d'hôtes se situe à La Bastide-Puylaurent entre la Lozère, l'Ardèche et les Cévennes dans les montagnes du Sud de la France. Au croisement des GR®7, GR®70 Chemin Stevenson, GR®72, GR®700 Voie Régordane (St Gilles), GR®470 Sources et Gorges de l'Allier, GRP® Cévenol, Montagne Ardéchoise, Margeride et de nombreuses randonnées en étoile à la journée. Idéal pour un séjour de détente et de randonnée.
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